Programme du concert du 7 octobre 2012 à AMBRESIN

 

Bienvenue !

Trois fils conducteurs guident le programme de ce concert à Ambresin.

Le premier suit les filiations musicales des compositeurs. De Gounod à Vierne, en passant par César Franck et Gabriel Fauré, c’est un siècle de composition française (1840-1940) et, plus particulièrement pour les œuvres exécutées ce soir, c’est la seconde moitié du 19e siècle qui se jouent. Mais plus qu’une cohérence chronologique, il s’agit véritablement d’une lignée. Car Charles Gounod fut formé par le même professeur que César Franck, fut le maître de Camille Saint-Saëns lui-même professeur de Gabriel Fauré et fut aussi le mentor de Fauré qui dira de son maître « trop de musiciens ne se doutent pas de ce qu’ils doivent à Gounod… mais je sais ce que je lui dois et lui garde une infime reconnaissance et ardente tendresse ». Fauré lui dédiera son Cantique de Jean Racine. Quant à Louis Vierne, il fut remarqué et soutenu par César Franck alors à la fin de sa vie.

Le deuxième fil conducteur concerne la formation musicale des compositeurs. Charles Gounod fut, à la fin de sa vie, titulaire des orgues de Saint-Cloud et les trois autres compositeurs, Franck, Fauré et Vierne étaient organistes, titulaires des plus prestigieuses grandes orgues de Paris : Sainte-Clotilde, La Madeleine et Notre-Dame respectivement.

Le troisième fil, c’est le voyage musical qui vous est proposé. Depuis Bach et Beethoven, inspirateurs de Gounod, depuis les chants grégoriens et la polyphonie renaissante intégrés par Fauré jusqu’aux marches du 20e siècle, voilà l’univers de musique sacrée de cette soirée.

 

Messe aux chapelles, messe brève n°7 – Charles Gounod

 

Charles Gounod (1818-1893)

Aujourd’hui mondialement connu pour son Ave Maria et son opéra Faust (avec son air des bijoux « ah, je ris de me voir si belle » immortalisé par Hergé avec la Castafiore), Charles Gounod est resté assez incompris de son vivant, du moins de la part du grand public et des critiques… En 1862, le « grand » critique Scudo (dont tout le monde a oublié jusqu’à l’existence) reprocha à Gounod son goût pour « les derniers quatuors de Beethoven… d’où sont sortis les mauvais musiciens de l’Allemagne moderne, les Liszt, les Wagner, les Schumann sans omettre Mendelssohn » ! Sans commentaire…

Mais il est vrai que ce grand harmoniste, ce grand mélodiste, inspiré par Bach (son Ave Maria composé en 1852, improvisation au piano, est intitulé Méditation sur un prélude de Bach), influencé par Mozart et les compositeurs allemands s’est senti bien mal à l’aise dans cette France concentrée sur la musique de scène. Gounod, cherchant dans le texte l’inspiration mélodique, composait à contre-courant des boursouflures musicales alors à la mode.

Incompris de ses contemporains pour son originalité, il a pourtant créé plus de 600 œuvres dont une bonne part dans le goût du temps, à des fins alimentaires, se résignant ainsi à assumer « son humiliant métier de compositeur de musique ». A la fin de sa vie, comblé d’honneurs, Gounod se consacre à des activités littéraires dont celle de critique musical, soutenant les œuvres de son protégé Camille Saint-Saëns et de son admirateur Gabriel Fauré. Ces deux derniers dirigeront sa messe de funérailles en l’église de la Madeleine, le premier aux orgues le second à la maîtrise. Nous sommes alors en 1893 : cette même année, en ce même lieu, Fauré crée son Requiem !

 

Messe aux chapelles (messe brève n°7), 1877/1890

Peu commentée, cette messe pour chœur à 4 voix mixtes et orgue date officiellement de 1890 mais elle est en fait une révision d’une œuvre antérieure : messe en do majeur pour 2 voix égales avec orgue ou harmonium créée en 1877. Rien n’a subsisté des circonstances de création et de révision de cette œuvre, semble-t-il. Elle est surtout marquée par la simplicité pure de ses mélodies.

Au contraire d’une Missa solemnis, une messe brève ne reprend pas l’intégralité de la liturgie et omet généralement le Gloria et le Credo. Pourtant, cette messe brève n°7 s’organise autour d’un imposant Gloria et s’apparente ainsi davantage à la tradition protestante  de ce genre de musique sacrée où Kyrie et Gloria ont une place prépondérante.

 

Andantino en sol mineur – César Franck

 

César Franck (1822-1890)

Né à Liège en 1822, donc citoyen hollandais, de parents allemands, César Franck entame sa formation musicale à Liège mais, dès 1835, la poursuit à Paris où sa famille a déménagé. Au Conservatoire de Paris, il suit les cours d’Antoine Reicha qui avait déjà formé Berlioz, Liszt et Gounod. C’est là qu’il se fait remarquer en 1838 en remportant un premier prix de piano par surclassement : le président du jury Maria Luigi Cherubini décida de le placer hors concours et de réattribuer un second premier prix au meilleur des autres élèves.

Son père, peut-être à l’instar de Léopold Mozart, rêve d’une carrière de virtuose pour son fils, le retire du Conservatoire en 1842 avant qu’il ait pu participer au prestigieux Prix de Rome et l’entraîne dans une tournée de concerts en Belgique et en Allemagne. César rompt avec son père en 1845 et revient définitivement à Paris où, 35 ans plus tard, pour obtenir le titre de professeur d’orgue au Conservatoire, il acquiert la nationalité française.

 

Andantino en sol mineur FWV25 (1857-1858)

 

1re symphonie, allegro vivace – Louis Vierne

 

Louis Vierne (1870-1937)

Remarqué dès 1884 par César Franck lors d’un examen de piano, Louis Vierne entre au Conservatoire de Paris en 1890 où il ne peut suivre que durant quelques semaines les cours de son mentor, alors mourant. En 1900, il devient titulaire des grandes orgues de Notre-Dame de Paris au terme d’un concours rassemblant une cinquantaine de candidats.

De sa biographie on retiendra des événements plutôt tragiques : en 1913, le décès des suites de tuberculose de son second fils âgé de 10 ans puis, en novembre 1917, le décès de son fils aîné âgé de 17 ans, engagé volontaire. Cette deuxième disparition va lui inspirer dès 1918 un quintette pour cordes rempli de douleur et de révolte et plus tard un morceau pour orgue Stèle pour un enfant défunt. En juin 1937, à la fin de l’exécution de cette pièce lors d’un concert à Notre-Dame, il décède au clavier de son orgue.

 

1re symphonie, allegro vivace (1898-1899)

 

Cantique de Jean Racine et Requiem – Gabriel Fauré

 

Gabriel Fauré (1845-1924)

Originaire de Pamiers (Ariège), Gabriel Fauré est déjà envoyé à Paris à 9 ans pour entrer à l’école Niedermeyer, école de musique alors très réputée formant organistes et chefs de chœurs pour les églises. Cette formation initiale d’une douzaine d’années donnant une grande place à la musique sacrée et à l’influence du chant grégorien, va marquer l’œuvre de Fauré (voir plus loin le Cantique). Mais dans cette école professaient aussi de grands musiciens de l’époque dont Camille Saint-Saëns, de 10 ans seulement plus âgé, formé par Charles Gounod, titulaire des orgues de la Madeleine à Paris entre 1857 et 1877. Les liens noués avec Fauré à l’école Niedermeyer perdurent ensuite et l’élève succède au maître aux orgues de la Madeleine dès 1877. A la fin de sa formation, Fauré voyage en Allemagne où il rencontre Liszt et assiste aux productions des Niebelungen de Wagner.

Sa profession d’organiste paroissial -qu’il entame dès 1871- prend alors tellement de temps qu’elle ne lui laisse que les mois d’été pour se mettre à la composition. Gabriel Fauré compose donc de façon peu prolifique, mais tout au long de sa vie (de ses 15 ans à son décès) et surtout en détruisant beaucoup de morceaux qu’il juge imparfaits ne gardant que quelques mouvements qu’il réutilise plus tard dans de nouvelles compositions. Malgré une surdité quasi-totale dès 1903, il continue à écrire des œuvres de plus en plus marquées par leur dépouillement et leur intimité.

Auteur de pièces de musique de chambre, de quelques œuvres de scènes (dont l’opéra Pelléas et Mélisande) et œuvres vocales (découvrez son Madrigal Op.35, une splendeur !), Gabriel Fauré est reconnu aujourd’hui pour son véritable génie harmonique (écoutez le cantique de Jean Racine) et la finesse de ses mélodies. Il fut, à la fin du 19e siècle, l’un des rares musiciens à échapper à l’influence wagnerienne pour créer un vrai style français.

 

Cantique de Jean Racine, op. 11 (1863-1864)

Gabriel Fauré achève sa formation à l’école Niedermeyer lorsqu’il écrit cette pièce qui lui vaut un premier prix de composition et qui démontre, par sa simplicité mélodique et sa limpidité polyphonique, qu’à 19 ans, son auteur avait tout assimilé des maîtres des 16e et 17e siècles. Ce Cantique, dédié à César Franck, n’est exécuté pour la première fois qu’en mai 1875.

L’œuvre elle-même mérite un mot d’explication.

Ce Cantique est une paraphrase d’un hymne latin chanté par les moines au début des matines du mardi : alors que le soleil va seulement se lever, chassons le sommeil, laissons la lumière entrer pour prier. Mais lorsque Jean Racine (auteur de Britannicus entre autres) réécrit le texte, en français, vers 1656, un courant philosophique catholique intransigeant parcourt les élites françaises : le jansénisme. Cette pensée, qui devient mouvement religieux, initiée par l’évêque d’Ypres Cornelius Jansénius, annonce que le pardon ne sera accordé qu’à une minorité de l’humanité parce que le Mal est partout et l’Homme trop faible ; rares seront les élus. Voilà donc l’hymne latin, doux et plein d’humanité optimiste, transformé en sermon moralisateur accentuant le poids du péché, l’oubli des lois divines, la proximité de l’enfer ! Racine n’a que 16 ans lorsqu’il réalise ce qu’on osera appeler « traduction » à l’époque. Voyez la différence dans le tableau ci-dessous.

Même si Jean Racine a consciencieusement biffé les notions de lumière et de douceur, Fauré les a restaurées dans sa mélodie aux accents grégoriens.

Cantique de Jean Racine

 

Verbe égal au Très-Haut, notre unique espérance,

Jour éternel de la terre et des cieux,

De la paisible nuit nous rompons le silence :

Divin Sauveur, jette sur nous les yeux.

 

Répands sur nous le feu de Ta grâce puissante ;

Que tout l’enfer fuie au son de Ta voix ;

Dissipe le sommeil d’une âme languissante

Qui la conduit à l’oubli de Tes lois!

 

Ô Christ ! sois favorable à ce peuple fidèle,

Pour Te bénir maintenant assemblé ;

Reçois les chants qu’il offre à Ta gloire immortelle,

Et de Tes dons qu’il retourne comblé.

 

 

(souligné : les accents jansénistes de Racine)

Hymne Consors paterni luminis (traduction)

 

Toi qui partages la lumière du Père,

Toi qui es lumière de la lumière, et jour,

Nous rompons la nuit en chantant :

Aide les priants.

 

Efface la nuit de nos esprits,

Fais fuir les troupes de démons

Eloigne le sommeil

Qu’il n’accable pas les indolents.

 

Ainsi, Christ, pour nous tous sois indulgent

Afin que serve aux priants

Ce que nous psalmodions en chantant

 

A toi, Christ, roi très doux et à ton père : la gloire

Avec l’esprit saint, pour les siècles éternels

Amen

 

Requiem, op. 48 (1893)

«  A ceux qui l’interrogeaient sur la genèse de son Requiem, Fauré répondait : «mon Requiem a été composé pour rien… pour le plaisir si j’ose dire » et dans un entretien, il précise qu’il a « cherché à sortir du convenu », préférant exprimer sa sensibilité d’artiste, sa conception personnelle de la mort comme « une délivrance heureuse, une aspiration au bonheur d’au-delà, plutôt que comme un passage douloureux ». » (JM Nectoux)

 

De cette citation, deux passages demandent éclaircissement.

La « sensibilité d’artiste » de Fauré fait référence à sa source d’inspiration , à sa vision de la mort, lui qui n’était ni croyant ni athée. Marqué par le décès de ses parents et peut-être aussi par une grande empathie pour toutes ces familles endeuillées qu’il côtoyait lors des funérailles, il donne véritablement une approche très personnelle et intérieure de la mort. Une œuvre qualifiée de berceuse, de délivrance heureuse, une œuvre marquée par des alternances de sentiments : douceur, humilité, frayeur, douleur et aussi émerveillement. Des vagues sonores, mélodiques, musicales.

Le côté « sortir du convenu » est réel et à plus d’un titre : en harmonies sûrement, dans l’expression de la couleur musicale et instrumentale aussi, dans la construction par rapport à la liturgie également. En comparaison avec un requiem classique, Fauré a carrément gommé certains passages (le Dies irae se retrouve réduit à sa plus simple expression dans le Libera me), mis en exergue le Pie Jesu et intégré deux prières des absoutes (Libera me et In paradisum) traditionnellement placées après la messe, parfois même au cimetière. Cette construction originale sera reprise dans bien des Requiem au 20e siècle, dont celui de Duruflé (élève de Louis Vierne : le monde est petit !).

La genèse de l’œuvre explique sans doute cette originalité. L’essentiel date de 1887-1888, mais Fauré, recyclant certains mouvements mis de côté, complète son Requiem en 1891 d’un Libera me déjà écrit pour orgue en 1877 et d’un Offertoire. La première exécution complète date de 1893, c’est cette version qui est présentée ce soir… Mais, en cette fin du 19e siècle, l’œuvre de Fauré est trop originale, trop peu spectaculaire et donc peu rentable : sous l’insistance de son éditeur, Gabriel Fauré accepte de produire une version symphonique pour l’expo universelle de 1900… A contrecœur sans doute, parce qu’il semble que Fauré en ait laissé le soin à son élève Jean-Roger Ducasse. Toujours est-il que ce n’est plus que sous cette version qu’est joué ce Requiem, longtemps associé à suavité et nonchalance, à tel point que Poulenc en dira « c’est un véritable supplice de l’entendre ! ».

Mais Poulenc, né en 1899 et décédé en 1963, n’aurait jamais pu entendre la version de 1893 et pour cause… Elle disparut ; totalement oubliée, elle ne fut retrouvée qu’en 1968 dans les caves de la Madeleine, ne fut réexécutée qu’en février 1978 au Conservatoire dans le cadre d’un examen et ne fut rejouée en public qu’en janvier 1988 sous la direction du chef belge Philippe Herreweghe ! Cette partition n’a que 24 ans, si l’on peut dire! Une œuvre qui exige de tous ses exécutants une grande maîtrise des pianississimo (ppp) aux fortissimo (ff), souvent sans transition. Une composition où la lumière éternelle (lux, luceat, perpetua) « s’entend » littéralement et où, parfois, des anges passent (Sanctus, Pie Jesu, In paradisum).

 

–                     Introit et Kyrie

Requiem aeternam dona eis, DomineEt lux perpetua luceat eisTe decet hymnus Deus in SionEt tibi reddetur votum in JerusalemExaudi orationem meam Ad te omnis caro veniet

Kyrie eleison, Christe eleison, Kyrie eleison

Donne-leur le repos éternel, SeigneurEt que la lumière éternelle brille pour euxA toi, Seigneur, cet hymne dans SionEt à toi ces vœux à JérusalemEcoute ma prièreTout vivant viendra à toi

Seigneur prends pitié, Christ prends pitié

 

–                     Offertorium

O Domine Jesu Christe, Rex gloriaeLibera animas defunctorumDe poenis inferni et de profundo lacuO Domine Jesu Christe, Rex gloriaeLibera animas defunctorum de ore leonisNe absorbeat Tartarus

ne cadant in obscurum

 

Hostias et preces tibi Domine laudis offerimus

Tu suscipe pro animabus illis

Quarum hodie memoriam facimus

Fac eas Domine de morte transire ad vitam

Quam olim Abrahae promisisti et semini eius

O Seigneur Jésus Christ, roi de gloireDélivre les âmes des défuntsDes peines de l’enfer et du profond abîmeO Seigneur Jésus Christ, roi de gloireDélivre les âmes de la gueule du lionQue l’Abîme ne les engloutisse

ni qu’ils tombent dans les ténèbres

 

Hosties et louanges, nous te les offrons, Seigneur

Reçois-les pour ces âmes

Dont nous faisons mémoire aujourd’hui

Seigneur, fais-les passer de la mort à la vie

qui fut jadis promise à Abraham et sa descendance

 

–                     Sanctus

Sanctus, Sanctus, Sanctus, Deus SabaothPleni sunt coeli et terra gloria tuaHosanna in excelsis. Sanctus Saint, saint, saint, Seigneur Dieu des arméesCiel et terre sont pleins de ta gloireHosanna au plus haut. Saint

 

–                     Pie Jesu

Pie Jesu Domine dona eis requiemDona eis requiem sempiternam requiem Doux Jésus, donne-leur le reposDonne-leur le repos, le repos éternel

A propos du Pie Jesu, Camille Saint-Saëns écrira à Gabriel Fauré « ton Pie Jesu est le SEUL Pie Jesu comme l’Ave verum de Mozart est le SEUL Ave Verum ». Il était chanté par un enfant.

–                     Agnus Dei

Agnus Dei qui tollis peccata mundiDona eis requiemAgnus dei qui tollis peccata mundiDona eis requiemAgnus Dei qui tollis peccata mundiDona eis requiem, sempiternam requiem

Lux aeterna luceat eis Domine

Cum sanctis tuis in aeternum

Quia pius es

Agneau de Dieu qui ôte le péché du mondeDonne-leur le reposAgneau de Dieu qui ôte le péché du mondeDonne-leur le reposAgneau de Dieu qui ôte le péché du mondeDonne-leur le repos, le repos éternel

Que la lumière éternelle brille pour eux, Seigneur

Avec tes saints dans l’éternité

Parce que tu es doux

 

–                     Libera me

Libera me domine de morte aerternaIn die illa tremendaQuando coeli movendi sunt et terraDum veneris judicare saeculum per ignem Tremens factus sum ego et timeo

Dum discussio venerit

Atque ventura ira

 

Dies illa dies irae

Calamitatis et miseriae

Dies illa dies magna

Et amara valde

 

Requiem aeternam dona eis domine

Et lux perpetua luceat eis

 

Libera me domine de morte aerterna

In die illa tremenda

Quando coeli movendi sunt et terra

Dum veneris judicare saeculum per ignem

 

Libera me domine de morte aeterna

Délivre-moi Seigneur de la mort éternelleEn ce jour redoutableOù les cieux et la terre seront ébranlésOù tu viendras juger le monde par le feuJe suis tout tremblant et je crains

Lorsque le jugement viendra

Et la colère à venir

 

Ce jour, jour de colère

De calamité et de misère

Ce jour, jour énorme

Et rempli d’amertume

 

Le repos éternel, donne-leur, Seigneur

Et que la lumière éternelle brille pour eux

 

Délivre-moi Seigneur de la mort éternelle

En ce jour redoutable

Où les cieux et la terre seront ébranlés

Où tu viendras juger le monde par le feu

 

Délivre-moi Seigneur de la mort éternelle

 

–                     In paradisum

In paradisum deducant te angeliIn tuo adventu suscipiant te martyresEt perducant te in civitatem sanctam Jerusalem Chrorus angelorum te suscipiat

Et cum Lazaro quondam paupere

Aeternam habeas requiem

 

Aeternam habeas requiem

Qu’au paradis, te conduisent les angesQu’à ton arrivée, t’accueillent les martyrsEt te mènent à la cité sainteJérusalemQue le chœur des anges t’accueille

Et que tel Lazare, le pauvre d’autrefois,

Tu aies le repos éternel

 

Que tu aies le repos éternel