Au revoir Gustave
Revenant en Hesbaye, pays de mon enfance, après 45 ans dans la capitale, j’avais soudain devant moi, du temps libre à profusion. Comment l’occuper?
En premier lieu, la maison de famille que j’avais rachetée et modernisée, attendait encore de petits aménagements que mon goût pour le bricolage allait rectifier. En plus, le jardin où Cécile s’occupait des fleurs, demandait des travaux de tonte, élagage, etc. Mais était-ce suffisant? Nous nous sommes inscrits à des cours d’aquagym et de judo, nous avons intégré le club du Touring club de Huy, nous avons milité dans les activités d’Abolens (amicale et pensionnés) J’ai aussi fait partie du syndicat d’initiative de Hannut et nous avons marché sur les sentiers et promenades de la région.
Mais un jour, une annonce dans « Le carrefour Hannutois » a attiré notre attention : « Ne chante plus seul, viens chanter avec nous ». Elle demandait des choristes pour une chorale. Comme Cécile avait toujours désiré ce genre d’activité, nous avons tenté notre chance et rencontré un jeune chef de chœur. Contrairement à un autre candidat de Thisnes, nous avons été admis. C’était le début d’une belle histoire!
Si les autres activités tentées n’ont pas duré plus de quelques années ou quelques mois, la fréquentation des « Ménétriers du Tombeu » nous a motivés pendant plus de 18 ans. Nous y avons rencontré le plaisir de chanter en commun mais aussi un groupe où chacun était aimable et joyeux. Les réunions du vendredi, à La Saline d’abord, à la nouvelle académie ensuite apportaient le plaisir que nous en attendions. Mais ce n’était pas tout. La chorale donne des concerts publics, voyage à la rencontre d’autres chœurs et accueille chaleureusement des visiteurs sympathiques.
Que dire aussi des amitiés nouées avec les choristes : amitiés touchantes, chaleureuses, taquines, réservées ou turbulentes mais toujours pleines de sincérité. Merci à tous les Ménétriers pour cet accueil convivial et la bonne ambiance que vous savez créer. Continuez sur votre lancée car le groupe forme un havre de bien-être et de bonheur.
Mais les meilleures choses ont une fin; nous quittons la chorale après un splendide concert Vivaldi. C’est sur ce point d’orgue que nous vous disons au revoir. Nous serons dorénavant parmi vos plus fervents supporters.
Gustave
Au revoir Cécile
J’ai suivi le conseil de plusieurs choristes qui m’ont dit
« profites-en, c’est le dernier » ! Fallait-il me le dire ? Je vous assure que j’en ai profité ! Durant toutes ces années, ma petite taille m’a placée au premier rang. Cela ne m’a pas dérangée, je suis la plus petite depuis l’école, j’ai l’habitude ! Cependant, au premier rang il y a des inconvénients : la tenue doit être au top : la jupe, le pantalon, la loupiote, la farde noire . . . De plus, au premier rang, on n’a pas droit à l’erreur, (surtout quand on chante de mémoire !). Autre problème : on arrive les premières en descendant sur des échafaudages du genre table de bistrot ou praticables et l’on n’a pas le droit de trébucher ! (heureusement il y a la solidarité et les bras secourables qui aident la mamy que je suis !).
Mais au premier rang, dès la première note, ça y est, on s’envole ! Que ce soit avec le Gloria ou Machine à larmes, le chef nous envoie ses ondes positives et l’envoûtement opère !
Quel bonheur ! On sent alors derrière soi tout le chœur qui vibre et baigne dans une même euphorie.
Que du bonheur ! Merci à toi Benoît et à vous chers Ménétriers de m’avoir permis de partager tout cela durant 18 merveilleuses années . Non, je n’ai pas de nostalgie, la décision a été longuement murie et comme tous les beaux souvenirs ceux-ci resteront au livre d’or de notre vie !
Je vous embrasse tous, et souhaite aux nouveaux choristes une aussi belle longue vie « ménétrière » que la mienne !
Cécile . . . et son Gustave qui pense certainement presque la même chose, puisqu’il n’est pas au premier rang et qu’au dernier rang . . . les copions . . . !!!
Bon ! je suis remise à l’ordre ! « je n’ai jamais utilisé de copions ! » ! ! !